Présentation de l'auteur





Né en 1956 dans un petit village du Dauphiné, à quelques kilomètres de Voiron, aux portes de la Chartreuse, Bruno Riondet vit à Poitiers depuis 1981. Marié, père de 4 (grands) enfants et 4 (beaux) petits-enfants, il est professeur certifié de Biologie-SVT au lycée du Bois d’Amour de Poitiers. Sa formation universitaire est complétée par un DEA d’Histoire des relations internationales.

Son premier engagement associatif remonte à 1973. Avec 2 amis, il monte un comité écologique, à Voiron (Isère) pour populariser la lutte des paysans du Larzac et informer sur les dangers de l’énergie nucléaire, à quelques 10aines de km du surgénérateur de Creys Malville. Cette même année, il découvre, horrifié, le renversement de Salvator Allende par la junte militaire chilienne. Naissance d’une conscience altermondialiste ?

Son intérêt pour les sciences tout autant que pour la chose publique (la res publica) l’amènent à combiner le métier d’enseignant et divers engagements associatifs, notamment dans le domaine de la paix, du désarmement, de l’environnement –tels que le refus du nucléaire ou de la croissance à tout prix !

Après un séjour en Algérie (comme coopérant, au titre du service national), il s’installe à Poitiers, où il est enseignant de biologie. Tout comme sa compagne Mireille. Il poursuit son engagement associatif, notamment avec la Maison pour la paix (centre de documentation sur la paix et les conflits), puis au sein d’une association d’information sur les pays du Sud.

Prolongeant sa responsabilité (de président) de cette association « tiers mondiste », il publie, en 1996, Education au développement, dans une collection co-éditée par Hachette et le Centre national de documentation pédagogique (CNDP).

Sous-titré « de la citoyenneté aux solidarités », l’ouvrage brosse l’histoire mouvementée du développement –autant du concept que de sa réalité !- avant d’examiner la place des relations Nord-Sud dans le système éducatif. A ce sujet, la lecture du livre –près de 20 ans plus tard- amène au même constat, toujours valable : « Ecole : peut mieux faire » !

Prolongeant cette réflexion, il publie, en 2004, dans la même collection, Clefs pour une éducation au développement durable. L’ouvrage présente un historique synthétique de la notion de développement durable, depuis les premières préoccupations liées à l’environnement, au milieu du 19ième siècle, jusqu’au Sommet de la Terre de Rio, en 1992. Evoquant aussi l’après-Rio, l’auteur insiste sur la nécessaire dimension sociale, trop souvent négligée, comme le souligne Michel Mousel dans sa préface, quand il parle « des conceptions abâtardies du développement durable ».

L’ouvrage aborde les dispositifs liés à cette éducation et interroge le concept de développement.  Présentant l’empreinte écologique et la décroissance, l’auteur (se) demande de quels progrès nous parlons quand on évoque –ou invoque ! – le développement.

Entre ces deux livres, Bruno Riondet publie quelques ouvrages, Prépa Kiné, Prépa Manipulateur, …en collaboration avec sa compagne Mireille, en direction des étudiants souhaitant présenter les concours d’entrée dans les écoles du secteur paramédical. Leur but est de fournir aux lecteurs des informations pratiques, des conseils méthodologiques et des exercices d’entraînement. Une idée forte le poursuit : mettre à la disposition du plus grand nombre des informations importantes et des outils pour aborder au mieux les concours paramédicaux (kiné, manipulateur radio, orthophoniste , …)

Maintenant son intérêt pour les enjeux sociaux, éthiques, tout simplement humains des travaux scientifiques, il s’intéresse aux nanotechnologies. Même si les scientifiques ne sont pas unanimes quant à une définition des nanosciences, on peut dire qu’il s’agit des études et  procédés de fabrication et de manipulation de structures, de dispositifs et de systèmes matériels à l'échelle du nanomètre (un milliardième de mètre !). A ce niveau, « détail » surprenant : les propriétés diffèrent sensiblement de celles qui prévalent à une plus grande échelle.
Sur sa trace, son premier roman, se déroule dans sa Chartreuse natale. Julien, journaliste, couvre un colloque sur le marquage des animaux domestiques. Il découvre à cette occasion de nouvelles techniques, les puces dites RFID, insérées sous la peau des animaux. Poussé par sa curiosité naturelle et intrigué par cette technologie émergente, il enquête sur les nanotechnologies dans la région de Grenoble. Il découvre effaré les enjeux économiques et sociaux liés à ce domaine industriel. Effaré et inquiet.
D’autant plus inquiet qu’à Saint Aupre, en Isère, les vaches du voisin de son oncle semblent prises d’un mal étrange : elles deviennent neurasthéniques. Y a-t-il un lien entre ce que Julien appelle « le syndrome de la vache molle » et le développement du puçage de bovins dans les villages alentours ? Puçage qu’encouragent, par tous les moyens, de grands groupes industriels liés aux nanotechnologies.
Des nanotechnologies aux pesticides et autres perturbateurs endocriniens, il n’y avait qu’un pas  vite franchi. Ce qui a permis une nouvelle histoire romanesque, A demain sous l’arc-en-ciel.
Tandis que Khaled, ouvrier agricole, tente de faire le deuil de sa femme et de son fils – lui qui avait eu tant de mal à avoir un enfant –, les pouvoirs locaux doivent décider de la réouverture d’une usine fermée depuis deux mois. Deux journalistes, Bob et Julien, se penchent sur   l’affaire… Pesticides. Envie d’enfant. Perturbateurs endocriniens. Gamètes perdus. Et de l’argent, toujours plus d’argent…
Nous rappelant que la France est aujourd’hui le premier utilisateur européen de pesticides, voici un roman éco-citoyen qui vient dénoncer les dérives d’une mondialisation en roue libre. Richement documenté, instructif et inquiétant, son opus n’oublie cependant pas le principal : s’il décrypte un monde malade, il reste à hauteur d’homme en privilégiant une galerie de portraits touchants d’humanité.

Jeter, se débarrasser, mettre au rebut … Julien Béret n’est pas le seul à s’étonner de tout ce que la société rejette : téléphones périmés, salariés licenciés, imprimantes vite usagées, anciens oubliés,…
Pendant ce temps, Nathan et Maelle, les « faux ju » comme on les appelle, découvrent la réalité du gaspillage alimentaire.
Même Antoine et sa copine de lycée, Clémence, enquêtent sur l’obsolescence programmée.
Quant aux parents, le rejet, ils le vivent, avec le chômage et l’intérim. Baladé de centrale nucléaire à une autre, en passant par Civaux.
Et Julien, entre deux reportages, vit un petit rêve : il est amoureux. Et ça, Marie, sa tante, elle apprécie. Elle peut maintenant « partir », l’esprit tranquille !
Finalement, avec des personnages attachants, et pleins d’humour (surtout de la part des jeunes), Le rejet évoque diverses facettes des rebuts de cette société consumériste. Et nous invite avec bonheur à inventer les chemins d’un autre monde. 

A travers ses engagements de militants – Bruno RONDET anime des conférences-débats sur ces thématiques- comme d’écriture, il cherche à aller au-delà des évidences, de la débrouillardise individuelle ou de la fatalité !

Réintroduire du collectif, du lien social, de la compréhension pour transformer le monde, donner à comprendre, donner à partager : des vrais sujets de roman. Et inépuisables !

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